RÉFLEXIONS SUR LE PRÉINTERNAT
Mes expériences à l'École canadienne-française
Semaine #1
L'ÉCOLE ET LA SALLE DE CLASSE
Quand je pense à une école secondaire, je pense automatiquement à la mienne : Bethlehem. Bethlehem a été battit en 2010, alors c’est très beau, avec beaucoup de couleur et de l’architecture moderne. Alors quand je suis entrée l’École canadienne-française, j’étais surpris de voir un bâtiment très carré et blanc. D’ailleurs ce n’était pas laid, c’était brillant avec le blanc, propre et organiser. Quand on entre, le bureau administratif est à gauche, avec les bureaux du secrétaire et de la directrice. On entre dans un grand espace partagé avec des tables et chaises pour les élèves à travailler ou parler. En face des portes d’entrée est une scène pour le théâtre. Je crois que dans les temps pré-Covid, il y aurait beaucoup plus de tables et plus d’élèves. À droit, il y a la bibliothèque et l’entrée au gymnase, mais je n’ai pas beaucoup exploré cet espace. À gauche, il y a un petit corridor qui mène à un autre avec toutes les salles de classe. À un bout de ce deuxième corridor, les élèves intermédiaires de 7e et 8e années ont leur salle de classe. À droite sont toutes les autres salles de classe de 9e à 12e, un laboratoire de science, une salle d’art, une salle de mode et une salle pour la menuiserie. Le bureau de mon enseignant coop Moise est dans la salle de mode, puisque c’est lui qui l’enseigne. C’est une très belle salle, avec plusieurs œuvres d’art faites par les anciennes élèves sur les murs et des rouleaux de tissu multicolores sur les étagères. Par contre, je n’ai pas passé beaucoup de temps dans cette salle.
La salle « à moi » est la salle des 10e années. Même si c’est une école secondaire, à cause du Covid-19, les élèves ne changent plus de salles, c’est les enseignants qui bougent; similairement à une école élémentaire. Alors quand j’entre ma salle de classe, c’est toujours les mêmes élèves, dans les mêmes pupitres. Honnêtement, cela me faisait plus à l’aise en étant dans une nouvelle école; un sens de routine déjà établi. La salle elle-même est très similaire à l’école : murs blancs et propres. D’ailleurs, il y a plusieurs affiches sur les murs, pour expliquer les mathématiques, donner des synonymes et même décrire de différentes formes d’économies et de gouvernements. Chaque élève a un étage dans un casier pour mettre leurs affaires d’école pour qu’on ne traine pas nos microbes tout partout dans l’école. Généralement, c’était une atmosphère plaisante dans lequel travailler, mais je me trouvais désespérée que je ne pusse pas mettre de la peinture jaune sur les murs!
Semaine #2
L'ENSEIGNEMENT ET LA PÉDAGOGIE
Quant à mon enseignant, je trouve qu’il est très relaxe dans son enseignement, ainsi que dans sa gestion de classe. M. Moise planifie ses cours par mois, au lieu de jour pas jour comme moi, ce qui est bien plus efficace et fonctionne bien pour lui, puisqu’il est proche à prendre sa retraite et toutes ces unités et projets sont déjà misent en place.
En premier lieu, j’ai déjà mentionné que son style d’enseignement est très relaxe, mais qu’est-ce que cela veut dire vraiment? Durant mon préinternat, je n’ai pas vu beaucoup de leçons explicites, ou même des leçons du tout. En fait, ce que j’ai vu était une variété de projets de différents sujets et d’une variété de grandeur aussi. Pour les 9e années, ils travaillent sur un grand projet de magazine, ce qui inclut les articles, une lettre, de la photographie, des publicités et d’autres aspects. Le projet est basé sur leurs intérêts, en incorporant plusieurs aspects du programme d’étude d’anglais. Ça fait déjà des semaines qu’ils travaillent ce projet-là, toutes les périodes que j’ai vu à date sont des périodes de travail où les élèves fonctionnent à leur propre rythme. Les autres cours sont de la même voie; les 10e travaillent sur plusieurs petits travaux : une lettre formelle, une dissertation, des questions de compréhension et une présentation formelle! À mon avis c’est beaucoup, et beaucoup de périodes qui ne sont pas guidées par l’enseignant, mais les élèves aiment bien travailler ensemble et s’entraider, alors ça fonctionne pour eux.
Quant à la gestion, c’est très similaire à son enseignement. Je trouve qu’il n’y a peu de gestion de classe, car la plupart du temps les élèves travaillent très bien. Ayant dit cela, il y a des choses que j’aurais mentionnées, comme l’utilisation des téléphones dans la salle de classe. Personnellement, je n’ai aucun problème avec les téléphones SI ils sont utilisés pour apprendre. Par exemple, on n’avait pas accès aux ordinateurs pour une de mes périodes, alors les élèves ont utilisé leur téléphone comme un dictionnaire, cela a très bien fonctionné. De plus, j’ai un ou deux élèves qui ne travaillent pas très bien après une heure de cours, alors pour eux, je les laisse lire ou jouer sur leur téléphone parce que je sais que leur effort était présent, et si je les force de continuer la qualité de leur travail va chuter. Par contre, les cours de M. Moise sont pleins d’élèves qui jouent sur leur téléphone dès le début du cours. Je ne sais pas pourquoi les élèves se sentent à l’aise à faire cela avec leur enseignant, mais ne le font pas avec moi, mais j’ai essayé de le régler même durant les leçons qui n’étaient pas les miennes.
En général, c’est une expérience d’école nouvelle à moi, car j’aime être très interactive avec mes élèves avec beaucoup d’activités de groupes, mais j’ai appris beaucoup à propos de la planification à long terme et j’ai pu avoir beaucoup d’expérience avec la gestion du groupe.
Semaine #3
L'ÉLÈVE ET SON RAPPORT AVEC LA LANGUE FRANÇAISE
Pour moi comme finissante du programme de français immersion, c’était difficile d’entré une école francophone sans inquiétudes. Quand j’étais petite, les élèves de l’École canadienne-française étaient comme nos ennemis. Je ne sais pas qui nous a enseigné que les écoles francophones étaient épeurantes et mauvaises, mais ils se sont trompés. En fait, les élèves parlaient plus d’anglais en cours qu’on parlait à l’école secondaire et c’était très intéressant de voir à quel point le franglais est utilisé entre eux.
Il me semble que tous les cours ont le défi de forcer les élèves à parler en français durant le cours. Par exemple, le cours de français a une règle de « 3 strikes and you’re out » pour contrôler la quantité d’Anglais dans la salle. C’est similaire dans le cours de mathématiques également. Mais puisque j’ai donné les cours d’anglais, j’ai eu un aperçu différent sur le français dans la salle de classe.
Ce que j’ai pu observer était un phénomène que je suis sûre a un nom, mais je ne le connais pas. C’est l’utilisation de la langue première dans des situations passionnées. Puisque j’étais dans une salle qui parlait l’anglais, je n’avais pas l’occasion de chercher le français dans leur vie quotidienne, par contre je travaillais avec un petit groupe de quatre filles qui parlaient du racisme. Dans des moments de passion où elles parlaient du sujet ou quand elles voulaient faire une blague, elles parlaient soit le français soit une autre langue que je ne connaissais pas. C’était intéressant de voir que les francophones font la même chose que je fais, mais vice versa. Quand je suis passionné, c’est difficile de penser alors je parle en anglais. Cela m’a beaucoup aidé à comprendre que les francophones ont toujours des difficultés dans les langues, ils ne sont pas des êtres parfaits dans les deux langues, au moins les élèves.
Je me sens plus à l’aise après de faire cette réalisation. J’aurais voulu enseigner en français pour voir si cela aurait eu un effet sur ma confiance durant mes leçons.